La fondation de l’église Saint-Antoine en 1199 est due à l’expansion démographique de Compiègne au 12ème siècle. Elle est construite durant la première moitié du 13ème siècle. Les voûtes d’ogives datent de la deuxième moitié du même siècle.

Témoin d’importantes transformations au 16ème siècle, elle se caractérise par son style gothique flamboyant.

La façade, le chœur, ses collatéraux et le déambulatoire offrent une grande richesse de sculptures.

De la première nef subsistent les murs hauts, une partie des fenêtres hautes, les deux dernières grandes arcades. On retrouve les murs d’origine des deux premières travées au nord dans les voûtes.

Le chœur situé à l’extérieur du chevet présente deux niveaux d’arcades.

La nef, les bas-côtés et les piliers ont été remaniés durant cette période.

Pendant la Révolution, l’église Saint-Antoine sert de salle de réunion puis de magasin à fourrage à l’origine de nombreux dégâts.

Elle subit de nouveaux changements au 18ème siècle et son environnement renforce le manque de lumière.

A partir de 1768, le curé Duquesnoy entreprend de supprimer le clocher, une partie du mobilier et de badigeonner les murs, ce qui fait disparaître les sculptures des chapiteaux et la polychromie à l’intérieur de l’édifice.

En 1823, Prosper Mérimée (1803-1870) écrit à la paroisse pour déplorer le badigeonnage de l’édifice classé monument historique vers 1840.

Victor Lecot (1831-1908), curé de 1872 à 1886 poursuit l’œuvre de restauration engagée par l’abbé Jean-Baptiste Armand Auger, son prédécesseur.

Un emprunt au Crédit Foncier est contracté pour financer la réfection des voûtes du chœur, des bas-côtés et des piliers.

D’autres dégradations dues à la première guerre mondiale dont la destruction de plusieurs vitraux sont réparées au début du 20ème siècle.

Les fonds baptismaux du 11ème siècle, œuvre des ateliers de l’Escaut constituent le trésor le plus ancien de l’église.

L’orgue datent de 1682 est composée d’une tribune portée par quatre colonnes corinthiennes Sa restauration par Pierre Caulier (et Van Bever), facteur à Valenciennes, date de 1832.

Cette église est affiliée à la paroisse des seize Bienheureuses Carmélites de Compiègne.

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