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Une histoire agitée !

     L’église des Minimes date principalement du 12ème siècle. C’est le plus ancien monument de Compiègne avec la tour Beauregard. Les bâtiments claustraux des Minimes correspondent à l’école Pierre Sauvage datant du 17ème siècle.

La construction de l’église commence au 10ème siècle. Modeste oratoire rural à l’origine, elle devient ensuite la première paroisse de Compiègne. Suite à l’extension de la population dès la fin du 12ème siècle, un prieuré est établi à Saint-Pierre. Au début du 17ème siècle, vers 1606-1610, des religieux Minimes s’y installent malgré l’hostilité du collège des Jésuites. Ils édifient les bâtiments claustraux et transforment l’église servant d’annexe à Saint-Jacques.

     Grâce à la prospérité de cette communauté au 17ème et début du 18ème siècle, Compiègne bénéficie de visites princières et du dépôt de la vraie croix pendant trois ans. Les Pères Minimes s’y installent au début du 17ème siècle. A la fin du 18ème siècle, les trois religieux encore présents sont chassés par la Révolution.

Ce domaine est vendu comme bien matériel à la ville qui cède à trois particuliers l’église et les grands jardins, y installant en 1791, les frères de la doctrine chrétienne. Après leur expulsion, ceux-ci reviennent à la Restauration.

    L’église va subir des transformations malheureuses : partagée entre plusieurs propriétaires qui vont abattre le bas-côté sud, les deux chapelles du 17ème siècle et le clocher. Menacé de destruction complète, l’édifice est sauvé de justesse en 1840 par l’intervention du « Comité archéologique de Compiègne », actuellement « Société historique ».

Les rapports de M. de Cayrol et de l’abbé Dupont, curé de Saint-Antoine et l’intérêt de Prosper Mérimée en 1849 permettent d’entreprendre des travaux dont la restauration du pignon et du mur collatéral nord. A partir de 1865, l’édifice est transformé en gymnase municipal avant d’être utilisé comme stand de tir.

Son architecture

Les bas-côtés nord et sud sont voûtés de charpentes jusqu’au 17ème siècle. Vers 1630, les Minimes ont ajouté des arêtes aux trois travées du bas-côté subsistant. Le transept, la nef et le chœur ont été ornés d’ogives. Les arcs et les piliers datent de 1130, les voûtes d’ogives de 1160. Depuis le Second Empire, la voûte du chevet a été refaite en plâtre. Le mur du collatéral nord a été refait en 1864. Le mur de la nef date du 12ème siècle.

Le tympan de l’église représente le Christ en majesté entouré des symboles des quatre évangélistes.

Au premier étage, la chapelle rappelle le style des oratoires italiens du 17ème siècle. De style baroque, son plancher correspond à celui d’anciennes cellules. L’autel est décoré d’une grotte peinte représentant l’Assomption de la Vierge. Construite sous la Restauration, celle-ci demeure jusqu’en 1891 et sert de lieu de culte à l’École des Frères.

L’entrée principale des Minimes se trouvait en face de la rue Saint-Louis. Les jardins étendus sont réduits en 1743 au profit d’hôtels ministériels.

En 1992, un passage a été aménagé le long de l’église reliant la rue des Minimes à la rue du Dahomey.

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Cette chapelle a pour origine un double vœu : celui d’un capucin, le père Boniface qui invoque la protection de la Vierge contre l’invasion espagnole en 1636 et celui des attournés (= gouverneurs) accablés par l’épidémie de peste dans leur ville.

L’une des deux chapelles édifiées est consacrée à Notre-Dame de Bon Secours. Ayant bénéficié d’indulgences dès 1639 et de guérisons miraculeuses, celle-ci est témoin d’une grande affluence permettant son agrandissement en 1643, puis son entière reconstruction en 1653.

Outre la famille royale de Louis XIV à Charles X, les pèlerins s’y rendaient durant la neuvaine (= prières) de l’Annonciation. La tradition des processions - interrompue en 1789-  est reprise le 15 août 1945 selon le vœu du conseil municipal, le 25 juin 1944.

Après sa restauration en 1654, la chapelle des Capucins est réunie à celle des attournés située en lisière de forêt. Épargnée par la Révolution grâce à la générosité d’une famille, elle est donnée à la ville en 1980.

D’une grande sobriété, l’édifice comporte un fronton triangulaire à volutes et un clocheton en ardoises. Trois niches abritant les statues de la Vierge, de Saint-Joseph et de Saint Jean viennent compléter l’élévation.

A l’intérieur, on retrouve le tableau de la Vierge au centre d’un retable sculpté en 1654 par Cyrille Billon. Est également exposée une Annonciation de 1737, œuvre de Louis Galloche (1670-1761). Louis Galloche est le professeur de peintres célèbres comme François Lemoyne, Charles Natoire ou encore François Boucher.

La chapelle latérale est consacrée à Sainte Euphrosine dont les reliques sont apportées en 1634 par les religieuses bénédictines.

Des vitraux modernes retracent l’histoire de la chapelle Notre-Dame de Bon Secours.

 

Situé sur la rive gauche de l'Oise, au débouché du confluent de l'Aisne, Compiègne occupe une position géographique enviable qui l'a amené à jouer un rôle stratégique et militaire important. Dès l'aube de son histoire, elle apparaît comme une place forte, ceinte de remparts et de fossés, point de passage vers le Nord et les Flandres durant tout le Moyen-âge.

Les guerres qui déchirent le royaume de France font d'elle un enjeu, parfois essentiel, et contraint la ville à se maintenir en état de défense. Elle doit engager des spécialistes, recrutés à l'année : artilleurs, canonniers, guetteurs, et au XVe siècle des francs-archers. Elle fournit également l'approvisionnement des armées de passage et le logement des troupes.

 

La collection d'estampes des bibliothèques de Compiègne regroupe un peu plus de 2800 pièces.

Nous terminons notre mini-série sur les jardins de l’Oise par une super star : les Jardins de Chantilly, restaurés en 2009.

Nous continuons notre mini-série avec cette fois-ci, un modèle de jardin anglais très important pour l'histoire des jardins : les jardins d'Ermenonville, à 13 kilomètres de Senlis.